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Novembre 2022 Fidal
À la une

Le Projet de loi portant mesures d’urgence relatives au fonctionnement du marché du travail en vue du plein emploi a été adopté par le Parlement le 17 novembre 2022 (V. dossier législatif et petite loi).

Parmi les mesures adoptées, le texte comporte notamment des dispositions relatives aux élections professionnelles. Il instaure par ailleurs, une présomption de démission en cas d’abandon de poste et l’obligation pour l’employeur d’informer Pôle Emploi du refus d’un CDI par un salarié en CDD ou intérimaire. En effet, en cas de refus réitéré d’un CDI, l’intéressé est susceptible de perdre son droit à l’assurance chômage.
 
Le Conseil constitutionnel a néanmoins été saisi le 18 novembre 2022 en application de l’article 61, alinéa 2 de la Constitution, par plus de soixante députés (voir saisine). Si les dispositions relatives aux élections professionnelles ne font pas l’objet de la saisine, tel est en revanche le cas des dispositions relatives au refus réitéré du salarié ainsi qu’à la démission en cas d’abandon de poste.

A suivre, donc …

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Astreintes et court délai d’intervention : un risque de requalification en temps de travail effectif !

Il résulte du premier alinéa de l’article L. 3121-9 du code du travail, qu’une période d'astreinte s'entend comme une période pendant laquelle le salarié « sans être sur son lieu de travail et sans être à la disposition permanente et immédiate de l'employeur, doit être en mesure d'intervenir pour accomplir un travail au service de l'entreprise ». Ce temps doit être distingué du temps de travail effectif défini à l’article L. 3121-1, pendant lequel le salarié est à la disposition de l'employeur et se conforme à ses directives sans pouvoir vaquer librement à des occupations personnelles.
 
Dans un arrêt en date du 26 octobre 2022 (n°21-14178), la Cour de cassation précise que si le salarié est soumis, au cours de ses périodes d'astreinte, à des contraintes d'une intensité telle qu'elles affectent, objectivement et très significativement, sa faculté de gérer librement, au cours de ces périodes, le temps pendant lequel ses services professionnels ne sont pas sollicités et de vaquer à des occupations personnelles, la période d’astreinte constitue du temps de travail effectif. Tel peut notamment être le cas, lorsque le délai d’intervention imparti au salarié pour se rendre sur place est relativement court.
 
La Cour de cassation s’appuie à cet égard sur l’analyse de la CJUE concernant la qualification des temps d’astreinte ou de temps de travail effectif (CJUE 9 mars 2021, C-344/19, D.J. c/Radiotelevizija Slovenija, points 37 et 38).
 
Prudence en conséquence lorsque le délai imparti au salarié pour rejoindre son lieu de travail est relativement bref pendant une période dite « d’astreinte ». Le risque de requalification en TTE n’est alors pas négligeable !


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Inaptitude et dispense de reclassement : confirmation de l’absence de consultation du CSE

Depuis la loi Travail (loi n°2016-1088 du 8 août 2016), la question s’est posée de savoir s’il convenait ou non de consulter le CSE lorsque l’avis d’inaptitude du médecin du travail indique « que tout maintien du salarié dans un emploi serait gravement préjudiciable à sa santé ou que l'état de santé du salarié fait obstacle à tout reclassement dans un emploi ».

La Cour de cassation répond par la négative dans un arrêt du 16 novembre 2022 (Pourvoi n° 21-17255) Elle confirme ainsi la solution dégagée dans un arrêt du 8 juin 2022 (n°20-22500).

Ainsi, lorsque le médecin du travail mentionne dans son avis que tout maintien du salarié dans l’emploi serait gravement préjudiciable à sa santé ou que l’état de santé du salarié fait obstacle à tout reclassement dans l’emploi, le CSE n’a pas à être consulté que l’inatitude soit d’origine professionnelle ou non.



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Travail dominical et recours à des caisses automatiques

La loi interdit aux grandes surfaces alimentaires d’employer les salariés après 13h le dimanche, sauf autorisation ou parce qu’elles sont situées dans une « ZTI » (zone touristique internationale) ou dans une « ZT » (zone touristique) ou encore une gare.
 
Pour contourner cette interdiction, les grandes surfaces ont imaginé utiliser des caisses automatiques en présence d’un ou plusieurs agents de sécurité. Cependant, une telle pratique est-elle licite dès lors que les agents des sociétés de surveillance sont amenés à effectuer des tâches d'assistance auprès de la clientèle ?
 
Dans deux arrêts du 26 octobre 2022, la Cour de cassation (n°21-19075 et n°21-15142) répond à cette interrogation. Elle précise en effet, les conditions d’ouverture le dimanche, avec recours à des caisses automatiques.
 
Il en résulte que :
  • L’interdiction du travail dominical s’applique tant aux salariés de l'établissement qu’à ceux d'entreprises de prestation de services.
  • Le recours à des caisses automatiques ne contrevient pas en soi à l’interdiction du travail dominical.
  • Les agents de sécurité doivent se limiter strictement à leur mission de gardiennage et de sécurité et ne pas intervenir dans le fonctionnement du magasin ou dans les opérations liées à l’achat.


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Obligation d’inscription au compte AT/MP avant le 12 décembre 2022

La notification dématérialisée du taux de cotisation accidents du travail et maladies professionnelles (AT/MP) est désormais obligatoire depuis le 1er janvier 2022. Cette obligation vise toutes les entreprises qui relèvent du régime général, quel que soit leur effectif, sous peine de pénalités.
 
A cet égard chaque entreprise doit s’inscrire au compte AT/MP sur net-entreprises.fr avant le 12 décembre 2022 ! Une actualité de net-entreprise du 7 novembre 2022 répond à cet égard à certaines interrogations.
 
Lire l’actualité de net-entreprise

Brèves
Le délégué à la protection des données peut être licencié

La désignation d’un DPO est obligatoire dans certaines hypothèses (article 37 du RGPD). Toutefois, même en dehors de ces cas, cette désignation est fortement recommandée.
 
L’article 38 du RGPD prévoit que « le délégué à la protection des données ne peut être relevé de ses fonctions ou pénalisé par le responsable du traitement ou le sous-traitant pour l'exercice de ses missions ».
 
Dans un arrêt en date du 21 octobre 2022 (n°459254), le Conseil d’Etat retient que le RGPD ne fait pas obstacle à ce que le salarié exerçant les fonctions de délégué à la protection des donnés au sein de l'entreprise fasse l'objet d'une sanction ou d'un licenciement à raison de manquements aux règles internes à l'entreprise applicables à tous ses salariés.
 
Lire l’arrêt du Conseil d’Etat n°459254

Rachat de JRTT : Les précisions du BOSS et du Ministère

La loi de finances rectificative pour 2022, n°2022-1157 du 16 août 2022, prévoit en son article 5  la possibilité pour les salariés de renoncer avec l’accord de l’employeur à tout ou partie des journées ou demi-journées de repos acquises au titre des périodes postérieures au 1er janvier 2022 et jusqu’au 31 décembre 2025 en application d’un accord ou d’une convention collective de réduction du temps de travail antérieur à la loi du 20 août 2008 et maintenu en vigueur ou d’un accord d’aménagement du temps de travail sur une période supérieure à la semaine.

Un questions-réponses du Ministère du 27 octobre 2022 apporte à cet égard diverses précisions. Le BOSS a par ailleurs été complété de nouveaux développements le 3 novembre 2022 concernant la monétisation des journées de RTT auxquelles le salarié renonce (voir actualité BOSS et rubrique correspondante).

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Loi Rixain : transmission à l’administration des écarts de représentation entre les femmes et les hommes

L’article 14 de la loi n° 2021-1774 du 24 décembre 2021 visant à accélérer l’égalité économique et professionnelle prévoit que dans les entreprises qui, pour le troisième exercice consécutif, emploient au moins 1000 salariés, l'employeur publie chaque année les écarts éventuels de représentation entre les femmes et les hommes parmi les cadres dirigeants, d'une part, et les membres des instances dirigeantes, d'autre part.
 
Un arrêté du 27 octobre 2022 définit les modalités de transmission à l’administration des écarts éventuels de représentation entre les femmes et les hommes dans l’entreprise.

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