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Fidal
2024 – 2ème trimestre
À la une

Une proposition de loi pour abroger la réforme des retraites de 2023…

Les députés du Nouveau Front Populaire ont déposé une proposition de loi visant à revenir à un âge légal de départ à la retraite de 62 ans, au lieu de 64 ans instauré par la dernière réforme des retraites de 2023.

Le projet de texte acte l’abrogation de l’allongement progressif de l’âge de départ jusqu’à 64 ans, et celle de l’accélération du rythme de la hausse de durée de cotisations vers 172 trimestres, prévus en 2023.

Pour financer ces mesures, la proposition de loi prévoit :
  • l’application du taux de base de cotisations sociales aux produits des actions et parts sociales déclarés en France et aux revenus des valeurs mobilières hors de France (8 milliards 'euros) ;
  • la suppression des mesures d’exemption sur la participation financière et l’actionnariat salarié (2 milliards d'euros) ;
  • l’augmentation du taux de cotisation déplafonnée d’assurance vieillesse sur les revenus supérieurs au plafond de la sécurité sociale (4 milliards d'euros) ;
  • la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs (sans chiffrage budgétaire) ;
  • le rétablissement de l'impôt sur la fortune (ISF, 10 milliards d'euros). 
Evolution à suivre !



Dispense d’adhésion à la complémentaire santé du salarié couvert par son conjoint : le BOSS est mis à jour

Le BOSS a, dans son actualisation du 19 avril 2024, apporté une précision concernant les conditions de mise en œuvre de la dispense d’affiliation à la complémentaire santé demandée par le salarié qui est, par ailleurs, couvert par les garanties de son conjoint.
 
En effet, cette actualisation a eu pour objectif d’intégrer la position de la Chambre sociale de Cour de cassation du 7 juin 2023 n°21-23.743, qui bien que très claire, avait suscité interrogations et débats sur sa portée, en ce qu’elle prenait l’exact contrepied de la Doctrine administrative. La Cour a jugé que « la dispense d'adhésion au régime complémentaire collectif et obligatoire mis en place dans l'entreprise du salarié n'est pas subordonnée à la justification qu'il bénéficie en qualité d'ayant droit à titre obligatoire de la couverture collective relevant d'un dispositif de protection sociale complémentaire présentant un caractère collectif et obligatoire de son conjoint. »

Le BOSS (§810 et 870) s’est aligné avec cette jurisprudence. Il prévoit désormais que les salariés couverts en tant qu’ayants-droit par un autre contrat collectif et obligatoire (par exemple, celui de leur conjoint également salarié), peuvent se dispenser à leur initiative de l’obligation d’adhésion, que cette couverture en tant qu’ayants droit soit facultative ou obligatoire.

Lire le BOSS


Une décision unilatérale portant sur le régime frais de santé ne rend pas caduc un accord collectif antérieur

Cass. soc. 29 mai 2024, n°22-23.415

Dans un litige relatif aux modalités de financement du régime de remboursement des frais de santé, la Cour de cassation pose quelques principes sur le régime juridique des accords collectifs et leurs éventuelles interactions avec des décisions unilatérales ayant le même objet :
  • la dénonciation d’un accord collectif ne peut être implicite ;
  • la modification par voie de décision unilatérale de l’employeur d’un régime frais de santé, instauré par accord collectif, après échec des négociations rendues nécessaires par la mise en conformité avec des dispositions législatives et conventionnelles nouvelles, ne prive pas de cause et ne rend pas caduc un accord collectif antérieur relatif au cofinancement par les institutions représentatives du personnel de ce régime complémentaire au titre des activités sociales et culturelles.
Les faits ayant donné lieu à cette décision étaient assez particuliers mais ils ont permis à la Cour de rappeler certains principes attachés au régime juridique de l’accord collectif d’entreprise.


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Réforme de l'assiette des charges sociales pour les indépendants : un décret vient de paraitre

Les indépendants commerçants artisans et libéraux ne relevant pas du régime microsocial (auto-entrepreneur) payent leurs cotisations sociales (assurance maladie, allocations familiales, retraite…) calculées sur leur revenu net déclaré à l’administration fiscale (= sur la base de leur revenu après déduction des cotisations sociales). En revanche, l’assiette servant de base au calcul des contributions CSG/CRDS est assise sur leur revenu net fiscal auquel sont rajoutées les cotisations sociales.

Afin de rétablir une certaine équité avec les salariés en mettant fin au principe du calcul des contributions CSG et CRDS sur des cotisations sociales, l’article 18 de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2024 a réformé l’assiette de calcul des cotisations sociales et des contributions de CSG/CRDS pour les indépendants. Ainsi, il n’y aura plus qu’une seule assiette de calcul des cotisations et contributions sociales. Dans le même temps, le législateur a révisé le barème de certaines cotisations applicables aux indépendants.

Le décret n° 2024-688 du 5 juillet 2024 précise les nouveaux paramètres de calcul des cotisations et contributions sociales dues par les professions agricoles et non agricoles. Ces dispositions entreront en vigueur au 1er janvier 2025 pour les indépendants non agricoles et au 1er janvier 2026 pour les indépendants agricoles.


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Brèves
Manquement à l’obligation d’affiliation à un régime de prévoyance: la prescription est de cinq ans

Cass. soc. 26 juin 2024, n°22-17.240

La Cour de cassation vient de rendre un arrêt dans lequel elle juge que l’action du salarié fondée sur le manquement de l’employeur à son obligation d’affilier son personnel à un régime de prévoyance complémentaire et de régler les cotisations qui en découle, est soumis à la prescription de droit commun de cinq ans de l’article 2224 du code civil.

La Haute cour a considéré qu’il n’y avait pas lieu d’appliquer la prescription spéciale de deux ans de l’article L.1471-1 du code du travail, applicable aux actions portant sur l’exécution du contrat de travail.

Augmentation de la cotisation AGS

Au 1er juillet, le taux de la cotisation AGS (Assurance des Créances des Salariés) passe de 0,2 à 0.25%. Elle est payée par tous les employeurs et est assise les salaires dans la limite de 4 PASS. Cette augmentation est justifiée par le niveau des défaillances d’entreprises qui sont en augmentation de 25% par rapport à fin mai 2023.

Assurance chômage : nouvelle prolongation des règles actuelles en vue

Dans le contexte politique délicat actuel, un premier décret du 30 juin 2024 a prolongé les règles de l’assurance chômage actuelle jusqu’au 31 juillet 2024. Bis repetitas : un projet de décret en Conseil d’Etat prévoit de prolonger les dispositions actuelles de l’assurance chômage jusqu’au 30 septembre 2024.

Lire le projet de décret

Agenda
Mise à jour des catégories objectives : la ligne d’arrivée approche !

Pour sécuriser le régime d’exonération sociale dont bénéficie la contribution patronale qui finance les régimes prévoyance, frais de santé et retraite supplémentaire de vos salariés, vous devez mettre à jour le libellé de vos catégories de bénéficiaires d’ici le 31 décembre 2024.

Faites le point lors de notre Webinaire le 17 septembre 2024 à 11h

Pour vous inscrire c’est ICI


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